Etoile des Vals se concentra sur un poisson qui remuait la queue, écartant au mieux son ombre de l'eau. Elle tendit lentement la patte en direction de la surface liquide et se concentra. D'un coup subtil, elle enfonça ses griffes sorties dans les branchies du poisson et l'emporta sur la rive. Pour finir le tout, elle griffa sa gorge d'une seule griffe, et agita lentement sa queue. Elle le laissa à côté d'elle et admira le lac. Son expression lassée se transforma en une véritable source de vie et elle se pencha sur l'eau, fixant son reflet. Même sur cette étendue d'eau lointaine, ses yeux d'un bleu déstabilisant étaient visibles. Elle esquissa un regard d'ange.
 Soudain, elle entendit un léger bruissement. Seule son oreille droite bougea, s'orientant vers le petit bruit. La meneuse redressa ses moustaches : il n'était pas sage de laisser son clan seul en temps de guerre, mais elle songeait qu'elle avait elle aussi droit à un peu de repos. Ceci étant dit elle était parvenue par ses propres moyens, mettant au courant ses congénères de clan, qu'elle partait un petit instant pour une petite relaxation. Perdue dans ses pensées, les pattes qui résonnaient derrière elle, seul son subconscient les entendait. Une patte arrière la poussa et elle chavira dans l'eau.
 Surprise, elle fut paniquée un petit moment, mais son pouvoir s'activa, et elle put profiter de nager, nager. C'était un grand bonheur, elle faisait des longueurs tout en prenant soin de ne pas passer trop près du bord même si elle était très bonne en nage, elle était peut-être la meilleure de son clan. Elle agita sa queue touffue avec aisance et elle se posa sur le sol de terre, pas du tout vaseux. Les quelques rochers ne lui faisaient pas mal : ils étaient polis par l'eau et transformés en galet doux et même agréables. Cependant Etoile des Vals se dit qu'il ne faudrait pas trop gâcher son pouvoir, car il pourrait lui être utile à un moment où à un autre, par exemple dans des temps cruciaux.
 Une fois hissée sur la rive, elle marmonna au lapin qui l'avait poussée pour sa sécurité afin de s'altérer à côté :

 - Stupide lapin ! Cervelle de moineau ! Crotte de bique !

Cœur de Feuille marchait lentement sur le sol dur. Sa patrouille de chasse était composer de très bon éléments, dont elle faisait attention pour les garder en cas de problème; guerre ou autre problème de frontière totalement passionnant dont elle prenait un plaisir fou à se défouler au combat. Pour aujourd'hui elle devait ce contenter de chasser, se qui était déjà un bon travail. Un lapin dodu, qui ne semblait pas très malin à conter de son regard qui chavirait comme si les chats n'était pas là, était posé sur une pierre et profitait des fins rayons de soleil. Aussitôt la lieutenante se mit en position de chasseur, et lentement elle s'avança vers sa proie. Un moineau poussa un cri d'alerte en voyant arriver la jeune chatte. Le lapin fila à toute vitesse vers le lac. Crotte de rat! Gronda intérieurement Cœur de Feuille.
Elle courut derrière lui, sachant qu'il aurait plein d'endroit pour se cacher. Elle renifla l'air de sorte à le repérer et attendit quelques instants. L'odeur était proche...

- Stupide lapin ! Cervelle de moineau ! Crotte de bique ! Feula une voix que la lieutenante connaissait.

-Par les rivières, Étoile des Vals! Tu m'as fait peur! S’exclama la jeune chatte en arrivant.

Elle regarda la chatte tremper, ce qui n'était pas bien grave sachant qu'elle était du clan de la rivière et que son pouvoir lui donnait l'agiliter dans l'eau.

-Tout va bien? Demanda elle. Je chassait le lapin. Ma patrouille est dans les bois. Elle pointa du bout de la queue l'endroit d’où elle venait. Pourquoi criait tu ainsi? Continua la chatte en se retournant vers sa cheffe pour lui jeter un regard mi interrogateur mi amusé.

Coeur de Feuille avait déboulé dans la mini-baie qui donnait sur le lac. La lieutenante aux allures de bengal et aux beaux yeux verts éclatants - qui d'après Etoile des Vals n'arrivaient pas à la cheville des siens. La meneuse marmonna un petit juron vexé à l'adresse du lapin qui avait prit peur et le pourchassa un moment, afin de l'attraper avec quelques coups de griffes et de revenir la bête à la gueule, les muscles oculomoteurs plissés en une expression toujours pleine de reproches. Elle arbora un air neutre et attentif quand Coeur de Feuille prit la parole :

  — « Par les rivières, Étoile des Vals ! Tu m'as fait peur !
  — Ah oui ? Ça va devenir ma spécialité... »

  La lieutenante me scruta de haut en bas, et Étoile des Vals s'assura qu'elle eut noté le fait qu'elle était toute trempée bien que s'être ébrouée; malgré cela la meneuse gardait toujours sa vigueur habituelle. Coeur de Feuille reprit bientôt :

  — « Tout va bien ?
  — C'est le plus beau jour de ma vie !, plaisanta la meneuse.
  — Je chassais le lapin.
  — Eh bien, je te le rends..., fit Étoile des Vals en poussant le malotru de la patte avant droite.
  — Ma patrouille est dans les bois.
  — Des nouvelles ? Il n'y a pas pénurie, je pense que vous avez récolté beaucoup de proies. »

  
  Etoile des Vals s'assit sur le sol, un peu plus sèche à présent. Elle ramena sa queue autour de ses pattes et remua ses oreilles. Puis son visage s'écartela dans une moue déçue. Un pincement de rancoeur se laissait paraître dans sa voix :

  — « Ce lapin a utilisé ses grosses pattes dégoûtantes - ainsi que sa cervelle de souris - pour me jeter dans l'eau avec succès. Alors là, bravo.. grommela-t-elle en poussant une des pattes arrières du mammifère brun. Franchement, je m'agenouille devant tant de qualité intellectuelle. »

La meneuse poussa le lapin devant elle.

-Ce lapin a utilisé ses grosses pattes dégoûtantes - ainsi que sa cervelle de souris - pour me jeter dans l'eau avec succès. Alors là, bravo.. Franchement, je m'agenouille devant tant de qualité intellectuelle. Déclara la chatte tant disque Cœur de Feuille la regardait, amusé.

-Je vois. Fit elle d'un ton plus sérieux. Pour ce qui est de ma patrouille de chasse, ils ont bien dut attraper quelques choses. Elle poussa un soupir. A moins qu'ils ne soit tomber sur des adversaires de taille. Finit la lieutenante en riant.

Le problème, c'était que cela pouvait arriver à tout instant... Elle s’ébroua pour chasser les mauvaises idées qui lui trottait dans la tête. Elle observa la surface du lac. Je dois retrouver ma patrouille avant qu'il ne leurs arrive une misère. Vient tu avec moi? Peut être que la chasse ferait plaisirs à la meneuse.

Elle pencha la tête et se lécha le contour de la bouche, puis elle entreprit d'enterrer le lapin en attendant la réponse de la meneuse. Néanmoins, beaucoup de choses embêtait Cœur de Feuille en se moment. Laisser une patrouille qui contenant d'aussi bon guerrier ne devrait pas lui faire de soucis. Nous sommes en temps de guerre. Se rappela la chatte Bengale. Que peut il se passer en ce moment ailleurs? Le soucis constant de ne pas savoir ce que faisait ses camarades, cela faisait partit du travaille d'un lieutenant, non? Elle se lécha la patte et finit rapidement d'enterrer le lapin. Puis elle se concentra sur sa cheffe, espérant ne pas avoir rater sa réplique.

La meneuse leva la patte tandis que sa lieutenante parlait, et lécha son membre, l'air attentif, les yeux fermés. Lorsqu'elle lui proposa gentiment de partir en patrouille avec elle, Étoile des Vals agita son oreille pour l'orienta tantôt en avant, tantôt en arrière, puis l'arrêta en direction de Coeur de Feuille.

  — "Oui, pourquoi pas. Je triturerais bien tous les lapins du coin.., marmonna-t-elle, toujours rancunière. Elle marqua un pause et reprit : Ça me relaxera."

  Sur ce, elle se leva, fit un signe de queue à la lieutenante, l'invitant à la suivre. Tout de même, ça restait elle la meneuse, mais il ne fallait pas en oublier les bonnes manières, se rappela Etoile des Vals. Elle passa malgré tout devant ; même si, si Coeur de Feuille voudrait passer avant elle, la meneuse n'insisterai pas.

  Quand elle arriva devant les félins, ils avaient l'air de se quereller. Avec qui ? Entre-eux ? Non, certainement pas, les chats du Clan de la Rivière ne sont pas des barbares. Quand elle parvint plus près d'eux, elle aperçut des chats d'un clan autre que le sien.

 La meneuse arriva en trombe auprès des siens, et leva la voix, une voix autoritaire :

 - "Que se passe-t-il, par ici ?"

 Une féline de son clan la salua et lui répondit :

 - "Bonjour, Etoile des Vals. C'est à dire que nous avons entamé une dispute serrée avec le Clan du Vent.
 - Ils ont voulu nous voler un lapin que l'on pourchassait !, continua un autre.
 - C'est faux ! Trancha un félin ennemi. On l'avait sous la patte, vous nous l'avez volé !
 - Ni plus ni moins !" Affirma un chat du clan du vent musclé

 Etoile des Vals évalua la situation. Que faire ? Elle usa de son autorité naturelle et fit, d'une voix pleine de gravité, qui inciterait tout le monde à lui obéir, en jouant des épaules :

 - "Vous n'êtes plus des chatons, à ce que je vois ! Vous ne sortez pas de la pouponnière. Comportez-vous comme des guerriers dignes de ce nom ! Le lapin est partit ! Il n'est plus la peine de jouer aux enfantillages.
 - Mais, Etoile des Vals..." commença un de ses guerriers, qui s'arrêta en jugeant qu'elle avait raison.

 Elle tourna les talons, se dirigeant vers la mini-forêt. Elle n'eut pas besoin d'appeler ses guerriers qu'ils la suivaient déjà. Elle n'était pas très fière d'eux, et, à leur mine coupable, ils semblaient le savoir.

Cœur de Feuilles soupira. Même les meilleur guerriers du clan, ce n'était pas possible de les laisser quelques minutes. La cheffe partit la première aussitôt suivit de la patrouille de chasse. La lieutenante resta devant les guerriers du clan du vent, histoire d'être sure qu'ils ne franchirait pas la frontière. Elle s'assit et les regarda comme si de rien était.

-Elle veut quoi celle là? Gronda un des guerriers du clan du Vent.
-Vient, elle partira pas. Marmonna le deuxième en entraînant son camarade vers la lande.

La femelle resta impassible, comme si elle n'avait rien entendue. Dès que les guerriers furent hors de vues, elle courut pour rattraper la patrouille, qui n'était pas aller bien loin.

-Ils sont partit. Dit la lieutenante envers sa cheffe.

Elle surpris le regard méprisant d'un guerrier du clan de la Rivière. Il jetait des regards noir à la lande et à la frontière des deux clans. Cervelle de souris! Pensa la jeune chatte. Soudain, une odeur vint lui chatouiller le museau: Un moineau! Elle quitta la patrouille et alla à quelque longueur de queue de là. En effet, un gros moineau dodus picorait. Au moins, la patrouille rapporteras une proie! Songea elle en bondissant sur l'oiseau. D'un coup de dents, la proie était morte. Merci, clan des étoiles et merci à toi, moineau. Tu serviras bien mon clan. Elle avait prit l'habitude de remercier la proie elle même. Après tout, c'était elle qui donnait ça vie.

-Maintenant que nous sommes loin de la frontière, tachez de chasser en silence! Recommanda elle à sa patrouille.

Ils acquiescèrent et Cœur de Feuille se retrouva seul avec sa cheffe. Elle lui jeta un regard exaspérer envers les guerriers qui partait dans tout les sens.

-Eh bien, Soupira elle quand ils furent partit. J'espère qu'ils feront mieux maintenant.

  - "Ils sont partis, fit la femelle bengale en revenant vers sa meneuse.
  - "Bien, merci du rapport." miaula la concernée.

  Elle agita la queue d'un air tout aussi excédé. Coeur de Feuille parut remarquer le guerrier qui jetait des regards de travers à la lande où les félins s'étaient rencontrés.

  - "Maintenant que nous sommes loin de la frontière, tachez de chasser en silence !" Fit la lieutenante envers sa patrouille.

  Et de ne pas vous perdre vers la frontière à poireauter qu'on revienne vous chercher, pensa la meneuse. Coeur de Feuille sauta dans un buisson, et Etoile des Vals l'attendit. Elle se doutait qu'elle avait trouver quelque chose, le moineau qu'elle avait senti pas plus tard qu'il y a au moins trois secondes, peut-être. Bingo, elle revint avec le petit oiseau à la gueule. La meneuse lui sourit, marqua une pause, tourna la tête et se mit à jeter des ordres consciencieux :

  - "Onde d'Eau, tu iras vers l'Île."

  La chatte au pelage bleuté acquiesça et commença son chemin.

  - "Tigre d'Eau, tu l'accompagnes."

  Il rejoignit sa compagne en trottinant adroitement.

  - "Et toi, Cascade Tumultueuse, tu iras à la rivière."

  Elle agita la queue d'un air compréhensif et se faufila dans les buissons. Etoile des Vals tourna la tête vers sa lieutenante.

  - "Belle prise."

  Elle marqua une petite pause, histoire de ne pas relier deux choses qui n'ont pas grand chose à voir ensemble, et miaula :

  - "Nous deux nous rentrons. On trouvera bien quelque chose sur le chemin."

  Elles entamèrent le chemin, Etoile des Vals foulant le sol. Elle agitait constamment la queue, humait l'air. Elle entrouvrit la gueule pour mieux amplifier les odeurs, et elle perçut plusieurs fumets mêlés, dont celui attrayant d'un passereau et l'autre d'un lièvre. Elle choisit d'aller repêcher le passereau, et laissa le mammifère à sa lieutenante.
  Une fois le volatile en vue - un merle, son bec jaune reluisant à la lueur du soleil -, elle agita la queue, mit tout son poids dans son arrière train, les pattes se dandinant, massant le sol, prête à attaquer, les muscles bandés... et ce fut un éclair magnifique qui l'attrapa, le mordit et l'acheva avec respect. Elle transmit sa prière au Clan des Etoiles, et fixa le merle dans les yeux, lui transmettant à lui aussi ses adieux. 
  Ta chair nous nourrira, et ton âme veillera, ainsi tu seras. Tu dormiras en paix, je m'en assurerai. Merci, merci de nourrir mon Clan. Monte aux étoiles l'esprit tranquille.
  Elle savait que Coeur de Feuille aussi avait ce rituel-là. La meneuse avait été conseillée sur ce fait depuis qu'elle était apprentie, dite Nuage des Vals. Son mentor le lui avait recommandé, et elle avait bien noté.

- Nous deux nous rentrons. On trouvera bien quelque chose sur le chemin.
Cœur de Feuille acquiesça et les deux chattes partirent sur le chemin du retour. Vite, la cheffe attrapa une proie. Pour sa part, la lieutenante avait remarquer un mulot, qu'elle ne tarda pas à attraper. Elle remercia une nouvelle fois le clan des Étoiles et l'animal, puis elle se concentra sur les senteurs de la basse forêt. Une souris était non loin d'elle. A pas de velours, la chatte s'approcha de la proie. Ses coussinets effleurait le sol avec une légèreté déconcertante. Elle se plaça, prenant grade à ce que le vent soit de son coter, puis, elle se prépara à bondir.

-Étoile des Vals! Cœur de Feuille!

La souris fila aussitôt se cacher. La lieutenante gronda. Le chat qui lui avait fait perdre sa proie devait avoir une bonne raison d'avoir crier ainsi, sinon il était bon pour trois lunes de patrouille de l'aube.

-Cœur de Feuille! S’exclama le chat en la voyant. Ou est Etoile des Vals? Il faut vite que vous veniez voir! Cria le chat en voyant la cheffe arriver.

Il semblait paniqué, et les deux chatte le suivirent sans hésiter. Il les emmena à toute allure pour arriver à la rivière. Que se passe t-il? Songea la lieutenante.

-Regardez. Fit il en pointant de la queue une chose puante dans l'eau.
-Cela appartient aux bipèdes. Gronda Cœur de Feuille.

L'objet ressemblait à un gros tas d’où sortait des ordures de bipèdes. Ils souillent la rivière! Pensa la chatte, folle de rage.

-Étoile des Vals? Que fait on? Demanda respectueusement la chatte Bengale sans lâcher le truc de bipède de sa vue.

Coeur de Feuille qui était à la traque d'une souris, fut interrompue par un membre du Clan de la Rivière qui avait l'air paniqué, haletant. Etoile des Vals, quelques buissons plus loin, n'entendit pas la conversation. Mais quand le cri de panique du chat retentit, elle en fut alertée et reconnut ce timbre : Nuage d'Onyx ! Elle se pressa à cheminer dans la forêt à la recherche de la provenance du vacarme, et ne tarda pas à se retrouver devant Coeur de Feuille et l'apprenti.

  — « Il faut vite que vous veniez voir ! », s'exclama le novice.

  Etoile des Vals échangea un regard avec sa lieutenante et miaula :

  — « Allons-y. »

  Elles se dirigèrent vers le ruisseau. Là-bas les deux femelles y trouvèrent un objet étrange et pouilleux, qui était d'une couleur tirant vers le vert nauséabond.

  — « Cela appartient aux bipèdes. », maugréa Coeur de Feuille.
  — « Je ne te le fais pas dire !, s'exclama Etoile des Vals, ça pue et c'est moche comme eux ! »

 Elle resta silencieuse un moment, réfléchissant à une solution évidente. Elle ne trouva pas directement, mais continua à songer sans bruits. Elle agita sa queue touffue, remua ses oreilles et les orienta vers la « chose ».. Ce truc coulait sans s'arrêter de brailler. Mais il n'était pas incrusté dans le sol, juste déposé. On pourrait le déplacer, mais restait à agir. Il était sûr que ce ne serait pas une solution des plus simples, mais s'il le fallait, le clan de la rivière le ferait. Et il n'ira pas de patte morte ! Ça restait tout de même un tunnel, si déjà le clan arrivait à bouger le bout, ce serait une réussite !
 
  — « Etoile des Vals ? Que fait-on ? », demanda Coeur de Feuille.
  — « Rentrons. »

  Une fois au campement, Etoile des Vals posa ses proies sur le tas de gibier et fut accueillie par son apprentie qui lui quémanda d'aller s'entraîner. Elle lui répondit que ce n'était pas le moment, et s'adressa à sa lieutenante une fois que sa novice fut partie :

  — « Dans ma tanière. »

 Elle se dirigea dans son antre, et une fois sur sa couche, lui intima :

  — « As-tu une quelconque idée à me proposer ? Dans cette situation, je suis ouverte à toutes les solutions. Je vais devoir annoncer la nouvelle au clan durant une assemblée.. La poisse ! Mais bon, je m'en sortirais bien », soupira-t-elle.

-As-tu une quelconque idée à me proposer ? Dans cette situation, je suis ouverte à toutes les solutions. Je vais devoir annoncer la nouvelle au clan durant une assemblée.. La poisse ! Mais bon, je m'en sortirais bien.

Coeur de Feuille réfléchit un instant. Ils ne pouvait pouvait pas laisser ce trucs horrible dans la rivière.

-Saleté de bipèdes! Il faut toujours qu'il fassent quelques chose de travers. Elle fit une pose et reprit. Nous devons enlever cette chose bizarre. Mais hors de question que je touche ce truc! Il faudrait l'enlever avec un bâton. Le problème, c'est que si il continue à dévaler la rivière, soit il se coinceras une nouvelle fois, soit il continuera sa route... Mais il pollue la rivière.

La lieutenante s'assit en grondant. Les bipèdes, que des cervelles de poissons! Mais la meneuse avait raison. Il faudrait l'annoncer au clan et aux autres clans! Tant pis.

-Je sais que tu t'en sortiras très bien. Continua la chatte bengale. Le problème, c'est que si les poissons fuit à cause de ça, les clans nous croirons faible. Elle montra les crocs. Et c'est hors de question.

Coeur de Feuille secoua la tête et se reprit. Il fallait trouver une solution au plus vite. C'est à cet instant qu'un novice arriva. Son regard dévia sur les deux chattes et il sursauta. Visiblement il ne s'attendait pas à les trouver ici. Un poisson dodu et de la mousse dans la gueule, il déposa son butin.

-Mon mentor m'a dit de t'amener de quoi manger, Étoile des Vals. Marmonna timidement le chat.

Il s'inclina rapidement, puis fila à vive allure en dehors de la tanière.

-Les apprentis! Fit la lieutenante, amusée.

  — « Mais il faut savoir que si nous ne faisons rien, le lac à son tour sera pollué... »

  La voix de la meneuse de brouilla en voyant l'image du lac à l'eau claire petit-à-petit polluée par des saletés immondes. Les bipèdes les avaient fourrés dans un gros pétrin. La meneuse agita la queue avec énervement.

  — « Oh et puis crotte de souris ! Je m'en fiche complètement, de le toucher ou non, ce truc puant, tant que je sauve le lac, la rivière, mon clan, et peut-être même tous les autres ! »

  La meneuse retroussa ses babines, les poils de son échine s'étaient quelque peu dressés; voilà que son vrai caractère se révélait enfin : impulsive, colérique, s'emportant facilement. Étoile des Vals se releva, le pelage moyennement négligé. Elle commença à faire les cents pas, claqua sa queue contre son flanc. C'est à ce moment que l'apprenti de Cascade Tumultueuse - qui devait être rentrée, d'ailleurs -, apparut à l'entrée de l'antre. Il s'arrêta quand il vit les deux femelles, et surtout, l'oeil enflammé d'Etoile des Vals. Il s'ébroua, se rendant compte de son erreur : il n'avait pas demandé la permission pour entrer.

  — « Mon mentor m'a dit de t'amener de quoi manger, Etoile des Vals », fit-il avec une pointe de regrets. 

  La remarquant, Etoile des Vals le couvrit d'un regard doux et lui miaula d'une voix neutre :

  — « Merci à toi, Nuage d'Ajoncs. Oh, et, dis à ta soeur Nuage d'Angéliques que son entraînement attendra. Nous avons des choses plus importantes à régler. »

  Il hocha la tête, s'excusa au passage pour son "impolitesse", et se retira en assurant qu'il ferait passer le message à sa soeur, qui était l'apprentie d'Etoile des Vals. La meneuse, fatiguée de sa matinée, mangea la majeure partie de son poisson et partagea l'autre avec Coeur de Feuille. Elle s'assit ensuite sur sa litière toute fraîche, assena quelques coups de langue vigoureux afin de se faire présentable, sortit de sa tanière en poussant un soupir. Elle s'assit, leva la tête vers le ciel, fixant le soleil à son zénith. Elle agita la queue, se redressa et puis bondit sur le rocher faisant office de promontoire. La meneuse fit en sorte que sa voix porte sur tout le campement :

  — « Que tous les chats en âge de chasser s'approchent du promontoire pour une assemblée du Clan. »

  Les chats se rassemblèrent, la mine ravie. Ils se demandaient ce que la meneuse avait à leur dire. Celle-ci réprima un pincement au coeur de leur enlever ce sourire joyeux, mais il était de son devoir de leur apporter la nouvelle, quelle qu'elle soit. Elle ferait en sorte de choisir les bons mots pour annoncer la petite catastrophe en douceur. Coeur de Feuille à ses côtés, elle miaula :

  — « Chats du Clan de la Rivière ! Ce matin, lors d'une patrouille de chasse, Nuage d'Onyx est venu nous avertir de quelque chose quelque peu dérangeant. Il nous a conduit sur les lieux, et... »

  Etoile des Vals échangea un regard avec sa lieutenante, et leva les yeux au ciel, priant au Clan des Etoiles pour que tout se déroule bien.

  — « Nous avons aperçu une chose puante, rouillée et étrangère à nos yeux, mais qui semblait s'apparenter à un engin créé par des bipèdes. C'était un genre de.. Tunnel hors du sol, qui conduisait toutes les ordures possibles au sein de notre claire rivière. »

  Les murmures de la foule s'élevèrent, et Etoile de Vals fit comme si de rien n'était.

  — « En apprenant ceci, je suis retournée au campement accompagnée de Coeur de Feuille et me suis dirigée avec hâte vers ma tanière, convoquant ma lieutenante. »


  Les chats observaient la meneuse quand elle fit une pause pour reprendre son souffle, et réfléchir rapidement à ce qu'elle dirait plus tard.

  — « Nous avons tenté de trouver une solution. Elle est quelque peu difficile, mais il va nous falloir de votre aide. »

  Elle marqua une pause copieuse, se releva, inspira un grand coup, prit une pause déterminée, et reprit, motivante :

  — « Nous devons faire quelque chose ! Pour sauver le Clan ! Pour sauver la Rivière ! Le lac ! La forêt ! Les quatre Clans ! »

  L'assemblée s'éleva, les corps autant que les voix, afin de soutenir la meneuse dans son discours, et elle continua de crier, la voix portant dans toute la forêt alentour :
 
  — « Membres du Clan de la Rivière ! Êtes-vous avec moi ? Êtes-vous unis, prêts à sauver notre chère eau ?! ÊTES-VOUS PRÊTS ? »

  Les chats crièrent dans un vacarme de motivation. Tous étaient accablés par la chose que les bipèdes avaient laissée au bord du lac, et tous feraient de leur mieux pour la retirer ! Il faut croire que la meneuse avait un don pour motiver ses troupes, car elles étaient gonflées à bloc. Elle se mit à organiser l'expédition.

   — « Vous allez vous organiser pour faire des groupes de cinq ! Ainsi, vous vous placerez à chaque endroit du tunnel et à mon signal, nous relèveront celui-ci afin qu'il ne nuise plus ! Ensuite, nous le déplacerons hors de notre territoire, vers celui de bipèdes, et nous ferons en sorte qu'il n'existe plus ! »

Vous allez vous organiser pour faire des groupes de cinq ! Ainsi, vous vous placerez à chaque endroit du tunnel et à mon signal, nous relèveront celui-ci afin qu'il ne nuise plus ! Ensuite, nous le déplacerons hors de notre territoire, vers celui de bipèdes, et nous ferons en sorte qu'il n'existe plus !

Coeur de Feuille écouta attentivement la meneuse, puit prit la tête d'un groupe de guerriers. Rapidement, elle alla voir sa cheffe.

Etoile des Vals! Fit elle. Doi-je prendre des apprentis? Demanda la chatte bengale.


Avant que la meneuse ait put répondre, un miaulement excité retentit. Trop tard! Songea elle. Plusieurs petits chats courait en tout sens en parlant:

-J'aimerais tant y aller! S'exclama Nuage d'Ajoncs.

-Moi aussi. Avoua Nuage d'Angéliques. Ce serait super! Tout les clans comptes sur nous! Elle bondit et percuta son ami, qui feula gentiment.

-Tu pense que c'est dangereux, là bas? Reprit la lieutenante pendant que les apprentis s’éloignait.

Les chats s'était regroupé, près a partir. Les apprentis lançait des regards vers la cheffe et la lieutenante, attendant qu'ils soit peut être appelés. Cœur de Feuille se tourna vers Étoile des Vals, attendant sa réponse.

Quand la foule s'agita, Coeur de Feuille vint lui parler dès que la meneuse descendit de son promontoire de là où elle avait proféré les motivations qu'elle jugeait nécessaire à son clan. La lieutenante, pressa le pas.

  — « Etoile des Vals ! 
  — C'est bien moi, fit l'intéressée.
  — Dois-je prendre des apprentis ? »

  La meneuse réfléchit un instant, tourna la tête vers le groupe d'apprentis qui venait vers elles. Elle baissa la tête pour mieux les voir. Elle les écouta s'exclamer :

  — « J'aimerais tant y aller !, fit Nuage d'Ajoncs.
  — Moi aussi ! Ce serait super ! Tous les Clans comptent sur nous !! Fit l'apprentie de la meneuse, toute excitée.
  — Moui, enfin seuls les plus expérimentés viendront à l'aide des guerriers. Donc toi, Nuage d'Angéliques, tu restes ici., miaula la lieutenante d'un air passif, les yeux entrouverts, penchée vers les apprentis.
  — Noooon !! explosa l'apprentie. Ce n'est pas juste ! Elle se mit à donner des coups faussement forts à son mentor, qui ne réagit pas. Ce n'est pas juste ! Pas juste ! Pas juuuuuuste ! Étoile des Vals explosa en rires, et fit :
  — Mais noon, on vous embarque »

  Le visage de la novice s'illumina, et la meneuse rit de plus belle.

  — « Tu penses que c'est dangereux, là bas ? Continua Coeur de Feuille. 
  — Pas assez pour que des apprentis ne puissent pas venir ! » s'écria la meneuse, dans l'esprit ironique après avoir rit.

  La meneuse tourna la tête. Elle fixa les guerriers. Elle retourna sur le promontoire d'un air déterminé. Elle balaya le campement du regard, posa un dernier regard sur la lieutenante, puis agita ses oreilles et les orienta en avant. Elle s'ébroua, et lança :

  — « Chats du Clan de la Rivière ! Parés à l'expédition ? En avant ! »

  Les matous entamèrent une marche sereine et conviviale, un esprit amical au sein du groupe. Quand ils arrivèrent sur les lieux, ils se postèrent de chaque côté du tuyaux à intervalles réguliers et la meneuse se posta tout devant, en compagnie de sa lieutenante. Etoile des Vals vérifia tous les groupes, en corrigea quelques uns mal placés et retourna à sa place respective. Elle se positionna, puis miaula :

  — « Maintenant ! »

  Les chats soulevèrent le poids de toutes leurs forces. Le Clan de la Rivière se dirigea vers le territoire des bipèdes : une ville. L'odeur répugnait la petite troupe, mais ils déposèrent tout de même l'engin vers le lieu consacré aux constructions de maisons de bipèdes. Le Clan troua le tuyau : la pollution était finie !

  Rentrés au campement, les chats crièrent à la joie; les chats au pouvoir de requin dont la meneuse avaient retiré les ordures souillant la rivière et avaient créé un barrage le temps de purifier la rivière. La meneuse agita sa queue.

  Une fois l'opération finie, les chats mangèrent à la belle étoile tous ensemble. Tous les coeurs étaient joyeux et fiers, surtout celui de la meneuse, qui jugeait que cette action compensait la querelle qui avait prit son cours à la frontière entre le Clan de la Rivière et celui de l'Ombre, durant la patrouille de chasse.

Cœur de Feuille ne mangeait pas. L'eau était purifier, tout le monde était content... Pourtant, elle savait que les autres clans ne serait pas vraiment intéressé par cette histoire. Elle chassa cette idée.

Les clans devrait bien savoir que la rivière était empoisonner!

Rapidement, elle alla féliciter le chat qui avait trouver l'ordure, puis elle entra rapidement dans sa tanière. Personne. Bien. Elle se dirigea vers deux chats.

-Veuillez sur le camp cette nuit, demain vous pourrez vous reposer toute la matinée. Miaula elle.

Les chats acquiescèrent. La lieutenante fila vers les autres chats.

-Patrouille de minuit! Qui est partant? Demanda elle.

Aussitôt, trois chats vinrent la voir.

-Moi! Je peut dirigé la patrouille?

-Non Tigre d'Eau. Tu as déjà beaucoup fais pour aujourd'hui. Répondit Coeur de Feuille.

Le chat accepta, déçu. Une fois qu'elle eu casé la patrouille de minuit, de l'aube et une patrouille de chasse pour le lendemain, elle put se permettre d'aller manger. Une souris dans la gueule, elle alla s'installer près de sa meneuse.

-Dure journée! S'exclama elle.

- Où est-ce qu'on fini ? xD -

-Je pense que tu me répond et je vais faire que mon perso aille se coucher (et toi aussi ou un truc dans le genre) et fin dur rp^^ Ca te va?-

La lieutenante organisa une patrouille de chasse pour minuit, tandis que la meneuse planifiait la patrouille frontalière afin de vérifier qu'aucun clan n'ait profité du léger désagrément pour s'infiltrer sur les terres et, accessoirement, voler du potentiel gibier au clan de la rivière. Etoile des Vals alla piocher une proie à se mettre sous la panse, juste avant Coeur de Feuille qui trottinait d'un air ravi. Quand Etoile des Vals s'installa juste devant son antre, la lieutenante vint vers elle en s'exclamant :

  — « Dure journée ! »
  
  La meneuse bâilla et agita sa queue, puis elle se coucha proprement sur le flanc avant de répondre à la femelle Bengale :

  — « Je ne te le fais pas dire », soupira-t-elle.

  Etoile des Vals entama le campagnol menu qu'elle avait pris sur le tas de gibier. Elle entama une toilette consciencieuse. Elle lécha sa patte avant droite et la passa derrière son oreille, puis sur ses moustaches afin de les redresser. Elle fit de même pour sa camarade; autant profiter de la cérémonie du partage !

  — « Il commence à se faire tard, la cérémonie du partage est terminée. Bonne nuit à tous, chats du Clan de la Rivière. »


  Sur ce elle agita sa queue, salua les chats au centre de la clairière. Elle les regarda s'estomper dans les plusieurs tanières et se retira - avec un signe de tête poli - et amical à sa lieutenante dans son antre.

-« Il commence à se faire tard, la cérémonie du partage est terminée. Bonne nuit à tous, chats du Clan de la Rivière. »

Cœur de Feuille adressa un signe de tête à sa meneuse et la regarda partir. La lieutenante enterra les restes de sa proie, puis, fatiguée, elle regarda une dernière fois le camp: les guerriers désignés pour surveiller le camp était déjà en place, les apprentis regagnait rapidement leur tanière et les anciens arrangeait leurs nids de mousse. Tout va bien. Constata la chatte, satisfaite. Elle entra dans la tanière des guerriers, quelques chats dormait déjà et elle les évita avec précaution.

-Bonne nuit, Cœur de Feuille. Chuchota un guerrier en se roulant en boule.

-Bonne nuit. Répondit la lieutenante en s'installant à son tour.

Cœur de Feuille mit sa queue sur sa truffe, respira lentement et plongea dans un sommeil léger.

[Fin du RP?]

[Fini]

[Fini. Merci pour ce super RP, Etoile des vals^^]

[Avec plaisir, Coeur de Feuille ]